S’appuyant sur la Constitution pour soutenir son propos, Marcel Djabioh a dénoncé ceux qu’il qualifie de « groupuscule d’individus mal inspirés et obstinés à s’agripper au pouvoir au mépris de l’article 3 de la Constitution » a-t-il déclaré sans ambages. « Aucune section du peuple, aucun groupe, aucun individu ne peut s’attribuer l’exercice de la souveraineté́ nationale, ni entraver le fonctionnement régulier des institutions de la République » martèle-t-il.
La matérialisation de la violation de la loi s’est fait jour, selon Marcel Djabioh, avec la révision de l’article 109 de la Constitution fixant comme seule possibilité de révision Constitutionnelle, la voie Référendaire ou Parlementaire, pour modifier la loi fondamentale à leur convenance.
Une révision unilatérale de la Cour constitutionnelle qui se poursuivra, toujours selon lui, d’une autre modification courant 2019. « En dehors de ceux qui se laissent encore distraire par la série gabowoodienne, ils y a des gabonais qui savent qu’une énième révision constitutionnelle est envisagée par la caste qui dirige notre pays depuis maintenant quatre mois. Celle-ci devrait figurer à l’ordre du jour du parlement dont la prochaine session s’ouvrira le 01 mars 2019, de modifier à nouveau l’article 13, et l’article 9 de la constitution» a déclaré Marcel djabioh.
Objectifs de cette énième révision prévue, faire sauter de nombreux verrous gênants, notamment : la notion d’indisponibilité temporaire ; retirer au Président du Sénat ainsi qu’à ses deux premier vice-président, la possibilité d’exercer provisoirement les fonctions de Président de la République ; de permettre au Président ou au premier vice-président de l’Assemblée nationale, d’achever automatiquement le mandat du Président, en cas de vacance de la Présidence de la République pour quelque cause que ce soit, ou d’empêchement définitif de son titulaire ; abolir l’intérim du Président de la République et le scrutin pour l’élection du nouveau président, trente (30) jours au moins et soixante (60) jours au plus après l’ouverture ou la déclaration de la vacance, comme le prévoit la constitution actuellement en vigueur.
Insisif, le proche de Jean Ping rajoute que « des sources concordantes font également état de l’intention qu’auraient les conspirateurs, d’exhumer le vieux projet de modification de l’alinéa 1er de l’article 9 de la constitution, initié en avril 2009 avec pour objet d’instituer la désignation du Président de la République par le biais du suffrage universel indirect… Il est clair que pour éviter de revivre les expériences de 2009 et 2016 surtout, les conspirateurs voudraient empêcher le peuple de choisir le prochain président de la République en cas de vacance ou non, en le dessaisissant de sa souveraineté nationale lors de l’élection du président de la République, en faveur des seuls députés, sénateurs, conseillers municipaux et conseillers départementaux. Le PDG et ses affidés bénéficiant d’une majorité au Sénat qui s’est renforcée à l’assemblée nationale et dans les collectivités locales après les élections d’octobre 2018, boycottées par une partie de l’opposition, chacun peut aisément comprendre que si ce complot venait à passer, l’alternance politique au Gabon serait définitivement verrouillée » a conclu Marcel Djabioh.