“Nous avons fait le point ministère par ministère afin de présenter une situation claire au niveau des chiffres, de la gestion. Ceux qui sont en activité sont 58 000″, a déclaré le ministre de la Fonction publique, Raphaël Ngazouzet, le 30 octobre dernier.
Pourtant, le jeudi 3 juin 2023, son prédécesseur, Madeleine Berre annonçait un effectif de 99 000 fonctionnaires, sans compter tous ceux qui étaient dans les représentations diplomatiques. Cet effectif pouvait soutenir ses 10 1000 agents publics du recensement 2019-2020.
Il y a donc contradiction des chiffres entre le ministre de l’époque et celui de maintenant.
Si les chiffres actuels sont avérés, le taux de chômage pouvait être réduit au Gabon sous le règne du président déchu, Ali Bongo Ondimba, mais il aurait donc été au contraire entretenu. Le gel des recrutements à la Fonction publique aurait participé à cette volonté clairement connue aujourd’hui. La pauvreté et la misère vécues par les gabonais auraient été expressément orchestrées par le régime déchu le 30 août dernier.
Le recensement massif en cours, lancé par le gouvernement de la Transition, dirigé par le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, prouverait qu’il était possible que plus de 40 000 demandeurs d’emploi d’aujoud’hui soient agents publics. Cette stratégie de recrutement pourrait indubitablement réduire de quelques chiffres le nombre de gabonais au chômage.
Où sont donc passés les 43 000 postes budgétaires des agents publics supplémentaires déclarés par le ministre de la Fonction publique de l’époque, Madeleine Berre ?
Comment concevoir que les gabonais aient pu être soumis à des mesures privatives de leur niveau de vie à cause des prêts du Fonds monétaire international (FMI) au motif que la masse salariale de la Fonction publique était très élevée ? Où est passé tout cet argent du contribuable gabonais ? Où est passé l’argent des primes des régies financières à chaque fois réduit ou non payé ? Où est passé l’argent qui aurait pu servir au paiement des rappels des agents publics qui datent déjà de plusieurs années ?
Ce sont autant des questions qui méritent des réponses et surtout qui prouveraient que plusieurs personnalités qui ont géré le Gabon n’aimaient pas son peuple et avaient pour seul dessein de le faire souffrir au maximum possible.
LeLe CTRI a bel et bien compris le niveau de misère dans lequel l’ancien régime aurait mis les gabonais. C’est à lui de voir ce qu’il peut faire de mieux pour rendre la dignité à ce peuple pour lequel il s’est battu le 30 août dernier.
L’heure des comptes étant arrivée, cette grosse escroquerie au sommet de l’Etat, si elle est avérée, doit être justifiée et les coupables doivent être sanctionnés sévèrement à la dimension de la cruauté qu’ils auraient fait subir à toute une nation.