Si la limitation des restrictions due à l’état d’urgence sanitaire liées, elle, à la propagation de la COVID-19 ont été allégées dans notre pays par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, les interrogations que soulèvent ces mesures suscitent plusieurs questionnements pour plus d’un observateur.
Dans son langage, aussi subtil, soit-il, Ali Bongo Ondimba tend à imposer la vaccination comme passeport à la liberté individuelle.
« En premier lieu, le début du couvre-feu est repoussé à 21 heures… Pour ce qui est des restaurants, ils pourront ouvrir jusqu’à 20 h 30. Leur accès sera conditionné par la présentation d’un test PCR d’une validité de 14 jours ou d’une carte de vaccination COVID-19… Les personnes vaccinées seront exemptées de certaines restrictions en vigueur. Elles pourront notamment circuler librement pendant le couvre-feu, à l’intérieur du pays et dans certains lieux publics, ou encore, participer sans contrainte aux réunions de cultes et aux activités sportives » a mentionné Ali Bongo Ondimba dans son discours aux Gabonais.
Sinon, comment comprendre cette posture sachant que seul les vaccinées et ceux ayant des tests PCR seront libres de leurs mouvements avec un nombre de contaminations stabilisé à 50 par jour. La situation épidémiologique du Gabon semble rassurante comparativement à celle de la France voir du Cameroun (pays voisin).
« Après la vaccination, un mois après, vous serez à nouveau confiné. Ils veulent vider le stock des vaccins » a ironisé celui qui se fait appeler Okoulou la Solution sur Facebook. Un scepticisme qui se justifie par le stock des vaccins chinois proche de la péremption et que le gouvernement gabonais souhaiterait absolument utiliser.
Si l’Etat d’urgence se justifie alors pour certains, pourquoi autant de disparités entre ceux qui se sont volontairement fait vacciner et ceux qui ont choisi le contraire dans ce contexte de recul de la pandémie ? L’état d’urgence, serait-elle la solution ultime pour vaincre la pandémie tout en maintenant l’économie à flot ?
La Constitution gabonaise est assez claire, « la liberté d’aller et de venir à l’intérieur du territoire de la République gabonaise, d’en sortir et d’y revenir, est garantie à tous… Chaque citoyen a Droit au libre développement de sa personnalité… ». Ainsi s’inscrit la mère des lois (Constitution) gabonaise, l’État d’urgence sanitaire aurait dû y tenir compte.
Loin de ne concerner que les civils, les forces de police et de sécurités, elles aussi, devraient se faire vacciner avant toutes formes d’intervention liées aux missions qui les sont assignées vue les contacts réguliers qu’ils ont avec les populations. Les contrôles, les interpellations, les enquêtes ainsi que les gardes de la paix devraient, chacun, présenté un test ‘’PCR’’ voir un »CARNET DE VACCINATION COVID-19’’ avant toutes interventions. Ainsi, l’on parlera d’égalité. Pourquoi y soumettre certains et pas d’autres ? Pourquoi certains porteraient-ils des masques de protection et d’autres présenteraient-ils, à la fois, un masque et un test PCR voir un carnet de vaccination ? Pourquoi le discours d’Ali Bongo Ondimba ne semble-t-il ne s’adresser qu’aux civils gabonais ? Les agents de force de l’ordre et de sécurité, sont-ils vaccinés ou ont-ils tous passé un test PCR ? La COVID-19, infecterait-elle que des civils ?
Le discours d’Ali Bongo Ondimba, est alarmiste pour certains « et semble dire au Gabonais : Bientôt, si tu ne présentes pas ton vaccin… Tu ne travailleras même plus » a déclaré un observateur de la vie politique qui a requis l’anonymat et Marc Ont Essangui, membre de la société civile de commenter «C’est de la discrimination interdite par la CONSTITUTION à l’égard de ceux qui volontairement refusent la vaccination ».
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