« Lancé depuis quelques jours, l’appel de Laure Ngoundou, une jeune étudiante de 23 ans à l’IST a trouvé un écho favorable auprès des autorités de notre pays. Ainsi, grâce à l’intervention de la première Dame Sylvia Bongo Ondimba, par l’entremise de sa Fondation et des plus hautes autorités du pays, la CNAMGS qui s’est auto- saisie, a procédé à son évacuation urgente et rapide », a récemment publié la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) sur sa page Facebook officielle.
La structure a par ailleurs salué l’élan de solidarité collectif des autorités et de tous les gabonais qui s’est tissé autour de cette compatriote en détresse. « En moins de 12 heures, toutes les démarches administratives et médicales ont été effectuées pour rendre cette évacuation possible », a soutenu la CNAMGS.
Mais, au regard des centaines de réactions qui ont suivi cette publication, on se rend compte que ces déclarations n’ont pas été très appréciées. La plupart des internautes y voient une récupération politique. « Il a fallu un élan de solidarité de jeunes gabonais qui ont fait en sorte que cette information soit virale sur la toile pour que vous daignez vous bouger. Nous nous cotisons des milliards de francs CFA par an pour que nos concitoyens n’ayant pas suffisamment de revenus pour se soigner le fassent correctement. Remerciez plutôt le jeune qui a été à l’initiative », s’est exprimé un internaute visiblement agacé.
Un autre encore soutient que la CNAMGS devrait tout d’abord saluer le peuple avant les autorités : « CNAMGS, commencez par féliciter l’élan de solidarité du peuple, qui s’est levé en premier et ensuite cela a eu un effet boule de neige pour atteindre vos zones de confort ».
En rappel, il y a plusieurs semaines, Eunice Bertrand Biyoghe, animatrice-télé, partageait sur la toile la détresse de Laure Ngoundou étudiante à l’Institut des sciences de technologie (IST). Objectif, récolter des fonds pour aider l’étudiante atteinte d’un cancer du sein, à se faire évacuer au Maroc. Cet appel a eu un écho favorable auprès des Gabonais, mais aussi des autorités gabonaises qui lui ont tour à tour apporté leurs contributions financières afin de rendre possible l’évacuation, en facilitant les tracasseries administratives.