Le ton est monté d’un cran avec la sortie du ministre de l’Intérieur, Lambert Noel Matha qui a appelé le Procureur de la République à prendre des mesures coercitif contre ceux qui commettent des actes de déstabilisation du pays.
Dans le viseur du pouvoir, le groupe de 10 ayant appelé à une expertise médicale indépendante afin de fixer définitivement l’opinion sur la santé exacte d’Ali Bongo Ondimba, Président du Gabon. La confédération syndicale Dynamique Unitaire, ayant adhéré à la logique du mouvement ‘’Appel à agir’’ semble, elle aussi, dans le même viseur.
« Un groupuscule de compatriotes a lancé depuis le 28 février un appel à agir visant à déstabiliser les institutions au motif d’une vacance du pouvoir alors que, comme chacun a pu le constater, le président Bongo, revenu de sa convalescence, exerce ses fonctions de manière effective comme l’exigent les devoirs de sa charge » a-t-il affirmé Lambert Noel Matha, ministre de l’Intérieur avant de charger le Parquet « à prendre toute la mesure de la situation en engageant l’action publique contre toute personne impliquée dans des actes de déstabilisation de notre pays pour que force reste à la loi ».
Des accusations rejetées avec véhémences par le groupe de 10 qui assure n’avoir jamais agi en violation de la loi. Le groupe rappel son récent dépôt d’une requête en référé pour la désignation d’un médecin expert devant déterminer les capacités physiques et intellectuelles d’Ali Bongo comme la preuve de ce qu’elle est déterminée a « placer les lois de la République au-dessus de tous et chacun ».
Une loi que ‘’l’Appel à agir’’ accuse insidieusement le ministre de l’Intérieur de violer. Selon les 10, ni le ministre de l’Intérieur, ni le Gouvernement ne sont habilité à s’adresser directement au procureur de la République. Seul le ministre de la Justice, garde des Sceaux est autorisé à le faire.
« Nous vous demandons d’appliquer la Constitution, “votre” Constitution, vous brandissez la matraque et la prison, vous faites des réunions pour tuer les 10. Si c’est cela votre choix, je vous donne ce conseil : ouvrez grandement les portes de vos prisons, car cette fois-ci, nous sommes nombreux à accepter désormais d’y entrer. Nous ne prendrons plus d’avocats pour nous défendre ; nous ne parlerons plus à vos procès dans vos tribunaux ; nous allons accepter avec joie vos condamnations», écrit le député Dr Minault Zima Ebeyard sur sa page Facebook